Neuroplasticité des comportements de reproduction

Le succès de la reproduction, nécessaire à la survie de l’espèce, repose sur le dialogue étroit entre le cerveau et les organes périphériques. Ce dialogue implique plusieurs hormones dont les stéroïdes sexuels produits par les gonades sous le contrôle du cerveau. Les hormones stéroïdes sexuelles exercent en retour des effets au niveau central. Pendant les périodes périnatale, postnatale et pubertaire, les stéroïdes sexuels exercent un effet organisationnel sur les structures nerveuses contrôlant l’axe gonadotrope et l’expression des comportements de reproduction. A l’âge adulte, ils sont nécessaires à l’activation de ces structures. Si ces effets et les dimorphismes sexuels qui en découlent sont bien connus, les mécanismes neuraux mis en jeu restent encore à décortiquer.

Par ailleurs, la présence dans l’environnement de substances chimiques susceptibles d’interférer avec l’action des stéroïdes sexuels et les fonctions et comportements qu’ils contrôlent questionne sur leurs effets potentiels sur la santé reproductive.

Les dysfonctions de la reproduction et l’infertilité sont des préoccupations majeures du 21ème siècle et représentent un énorme enjeu de santé publique.

Dans ce contexte, nos projets s’articulent autour de deux axes complémentaires :

·L’étude du rôle des voies de signalisation impliquant les récepteurs des androgènes et des oestrogènes dans la régulation des réponses neuroendocrines et comportementales mâles et femelles.

·Les effets et les mécanismes de l’exposition environnementale aux perturbateurs endocriniens susceptibles d'interférer avec l'action des hormones stéroïdes sexuelles. 

Nos travaux s’appuient sur des modèles in vivo (souris) et in vitro (neurones générés à partir de cellules souches pluripotentes) et de multiples approches (comportementales, neuroendocrines, neuroanatomiques, moléculaires, omiques) pour aborder ces deux axes.

Notre but principal est d’identifier des biomarqueurs pertinents pour i) le contrôle central de la reproduction par les stéroïdes sexuels, et ii) l’exposition aux perturbateurs endocriniens et pouvant servir dans le cadre de l’évaluation du risque pour la santé humaine.